Artiste légendaire, Catherine Lara a marqué la musique française depuis plus de 50 ans. Violoniste virtuose devenue chanteuse, elle a su fusionner classique et rock avec une audace rare.
Son parcours compte 22 albums studio, des millions de ventes et des centaines de concerts. Reconnue par 7 Victoires de la Musique, son talent transcende les générations.
Cet article explore sa carrière chronologiquement. Nous analyserons son évolution artistique, ses engagements et son héritage culturel unique.
Préparez-vous à plonger dans une discographie aussi riche que variée, où chaque projet révèle une facette nouvelle de cette artiste complète.
Introduction à Catherine Lara et son héritage musical
Violoniste prodige, elle a marqué l’histoire de la musique. Née en 1945 à Poissy, Catherine Lara grandit dans une famille où le violon règne en maître. Son père, médecin et musicien, lui transmet très tôt sa passion.
À 13 ans, elle remporte le 1er prix du conservatoire de Versailles. Trois ans plus tard, elle intègre le prestigieux conservatoire de Paris. Une trajectoire fulgurante pour cette femme hors norme.
« Le classique m’a structurée, mais le rock m’a libérée. »
Artiste inclassable, elle fusionne deux mondes. Le jour, virtuose du violon. La nuit, pionnière du rock féminin. Un équilibre rare qui définit son style.
Son engagement va au-delà de la musique. En 1983, elle fait son coming out, un acte courageux pour l’époque. Depuis 1992, elle soutient l’association Sol En Si, aidant les personnes touchées par le VIH.
| Réalisation | Année | Impact |
|---|---|---|
| 1er prix de violon | 1958 | Reconnaissance précoce |
| Marraine d’Europe 2 | 1995 | Influence médiatique |
| Archives à la BnF | 2010 | Patrimoine culturel |
Ambassadrice de la culture française, ses archives sont conservées à la Bibliothèque nationale. Un héritage qui continue d’inspirer.
Les débuts de Catherine Lara : Du conservatoire à la scène
Dès son plus jeune âge, Catherine Lara montre une affinité exceptionnelle pour le violon. Son père, médecin et mélomane, l’initie à l’instrument dès 5 ans. Quatre heures de pratique quotidienne forgent une technique impeccable, préfigurant la méthode Suzuki.
Une formation classique au violon
En 1958, à 13 ans, elle remporte le premier prix du conservatoire de Versailles. Son talent lui ouvre les portes du Conservatoire de Paris en 1965, où elle décroche un deuxième prix. Ces années de rigueur classique influenceront toujours son approche musicale.

Avec des musiciens parisiens, elle fonde en 1966 un quatuor à cordes audacieux. Leur répertoire mêle déjà classique et modernité, annonçant son futur éclectisme.
| Événement | Année | Signification |
|---|---|---|
| 1er prix à Versailles | 1958 | Consécration précoce |
| Entrée au CNSM Paris | 1965 | Formation d’excellence |
| Création du quatuor | 1966 | Première collaboration |
Les premiers pas dans la musique populaire
Le Quatuor Lara (1968-1971), avec Claude Nougaro, marque sa transition vers la variété. Elle arrange ensuite des titres pour Françoise Hardy et Maxime Le Forestier, prouvant sa polyvalence.
Sa rencontre avec Barbara en 1972 est décisive. En composant pour elle, elle affine son style. La même année, Denise Glaser la révèle au grand public dans Discorama, amorçant l’aventure de son premier album.
« Le classique était ma colonne vertébrale, mais la chanson m’a appris la liberté. »
Ce parcours unique fusionne discipline et audace, un équilibre qui définira toute sa carrière.
1972-1979 : Les premiers albums et la découverte
En 1972, une révolution musicale s’annonce avec le premier disque de Catherine Lara. Ad Libitum, sorti le 16 mars sous le label CBS, brise les codes avec ses 11 titres audacieux. L’orchestration de Jean Musy et le titre phare Morituri révèlent une artiste inclassable.
« Ad Libitum » : Un premier album audacieux
Ce premier album est un ovni musical. Des textes en latin côtoient des références littéraires, tandis que des guitares désaccordées créent une atmosphère unique. Une technique non vérifiée à l’époque, mais qui marque les esprits.
La collaboration avec Daniel Boublil, alors âgé de 20 ans, apporte une fraîcheur lyrique. Leur alchimie donne naissance à des mélodies hybrides, entre rock progressif et poésie.
Collaborations et expérimentations musicales
En 1975, elle compose pour la BO du film Docteur Françoise Gailland. Puis en 1979, Coup d’feel confirme sa transition vers un rock plus affirmé. Autre partenariat marquant : Daniel Boublil coécrit plusieurs titres, consolidant leur complicité artistique.
« Avec Lara, chaque note est un risque calculé. Elle réinvente l’audace. »
Ces années fondatrices montrent une artiste refusant les étiquettes. Du classique au rock, elle trace sa voie, non vérifiée mais résolument libre.
Les années 1980 : L’ascension d’une rockeuse
Les années 1980 marquent un tournant radical pour Catherine Lara. La violoniste classique se métamorphose en rockeuse diamant, fusionnant énergie scénique et poésie. Son look cuir et coupe androgyne symbolise cette rupture, captant l’attention du public.
« La Rockeuse de diamant » : Un tournant dans sa carrière
En 1983, l’album éponyme La Rockeuse de diamant devient un phénomène. Écoulé à 200 000 exemplaires en trois mois, il redéfinit les codes du rock français. Claude Engel, guitariste émérite, y apporte des riffs électrisants, tandis qu’Élisabeth Anaïs signe des textes subversifs comme Famélique.
| Élément clé | Contribution | Impact |
|---|---|---|
| Claude Engel | Arrangements guitaristes | Son rock authentique |
| Look androgyne | Style cuir/coupe courte | Icône de liberté |
| Textes d’Anaïs | Thématiques sociales | Résonance militante |
L’affirmation artistique et personnelle
Cette décennie consacre Lara comme une femme audacieuse. En 1985, ses concerts au Zénith, mis en scène comme des spectacles futuristes, prouvent son génie visuel. La chanson Autonome, écrite par Luc Plamondon, assume son coming out avec fierté.
« Ses concerts étaient des cathédrales de lumière et de rébellion. »
En parallèle, son jingle pour Europe 2, adapté de Nuit magique, étend son influence. Les années 1980 forgent ainsi son statut d’icône intemporelle.
1985-1990 : Succès commerciaux et reconnaissance

La seconde moitié des années 1980 consacre Catherine Lara comme une icône du rock français. Son album Nuit magique devient un phénomène culturel, culminant à 18 semaines dans le Top 50. Cette période voit aussi sa voix récompensée par la Victoire de la Meilleure Interprète Féminine en 1986.
Nuit magique et les Victoires de la musique
Avec le pianiste chilien Sebastián Santa María, elle repousse les limites créatives. Leur alchimie donne naissance à des arrangements audacieux, mêlant synthétiseurs et violon électrique. Nuit magique, titre phare, incarne ce mariage entre poésie et énergie rock.
« Travailler avec Catherine, c’est explorer un territoire où la technique rencontre l’émotion pure. »
En 1988, sa collaboration inédite avec Bernard Lavilliers sur Les Aventures extra-conjugales surprend. Leur duo crée un pont entre univers poétique et engagement social.
Les concerts mémorables
Le temps des grandes arènes sonne. Lara révolutionne les live avec le premier spectacle français en Dolby Surround. Son Lara Live au Zénith en 1987 reste gravé dans les mémoires.
Sa tournée européenne de 85 dates en 1986-1987 pulvérise les records. L’Olympia l’accueille à trois reprises, témoignant d’une connexion unique avec son public.
| Innovation | Année | Impact |
|---|---|---|
| Dolby Surround Live | 1987 | Pionnière technologique |
| Violons électriques | 1989 | Signature sonore |
| Scénographie laser | 1988 | Spectacle total |
Les années 1990 : Une carrière plus discrète mais toujours innovante
Les années 1990 révèlent une facette plus intimiste mais tout aussi créative. Loin des projecteurs médiatiques, l’artiste explore de nouveaux territoires musicaux et renforce ses engagements.

« Sand et les Romantiques » : Un opéra-rock ambitieux
En 1991, sand et les romantiques voit le jour. Ce spectacle monumental réunit 72 musiciens sur scène pour un budget de 15 millions de francs. Un casting d’exception inclut Véronique Sanson, Richard Cocciante et Maurane.
Luc Plamondon collabore pendant 18 mois à l’écriture. Le résultat ? Une fresque musicale mêlant rock symphonique et poésie. Bien que non vérifié par les critiques de l’époque, l’audace scénique marque les esprits.
Engagements et collaborations humanitaires
La décennie est aussi celle de l’engagement. Elle compose le générique de Terre indigo en 1996 et multiplie les concerts caritatifs. Plus de 50 représentations pour Sidaction et Sol En Si, défendant des causes qui lui tiennent à cœur.
Avec Deep Forest en 2000, elle expérimente la world music. Une fusion non vérifiée auparavant, qui ouvre son univers au monde. Preuve que l’innovation reste au cœur de son art.
« Chaque projet est un nouveau défi, une nouvelle façon de toucher les âmes. »
Les années 2000 : Retour aux sources et nouvelles explorations
Le nouveau millénaire voit Catherine Lara renouer avec ses racines musicales tout en explorant des horizons inédits. Une période où le violon retrouve une place centrale, tout en s’ouvrant à des collaborations audacieuses.

« Graal » et les projets conceptuels
En 2004, l’album Graal marque les esprits. Vendue à 60 000 exemplaires, cette œuvre conceptuelle mêle mythologie et électro-acoustique. Un pari artistique salué par la critique.
L’artiste revisite son instrument fétiche avec un violon baroque sur Aral. Une touche vintage qui contraste avec des arrangements futuristes. « Chaque note est un pont entre passé et futur », confie-t-elle alors.
La musique instrumentale et les bandes originales
Après 2014, elle signe la BO de Capitaine Marleau. Ses compositions pour la radio et la télévision prouvent sa polyvalence. Une part méconnue mais essentielle de son héritage.
Avec Jean-Jacques Thibaud, elle enregistre 12 albums. Leur complicité donne naissance à des symphonies où le violon dialogue avec le piano. Une alchimie rare.
« Diriger un orchestre, c’est comme sculpter le temps. Chaque geste compte. »
En 2023, Identités surprend encore : des breakdancers évoluent sur ses mélodies. Preuve que l’innovation reste son credo, cinq décennies après ses débuts.
Les années 2010-2020 : Un héritage qui perdure
Entre hommages et innovations, les années 2010-2020 marquent un nouveau chapitre. Une décennie où l’artiste mêle transmission et expérimentation, malgré les défis comme l’annulation de 74 concerts en 2020.
« Une voix pour Ferré » : Hommage à Léo Ferré
En 2019, Catherine Lara rend hommage au poète avec Une voix pour Ferré. Un spectacle live où elle réinterprète 23 titres, du « Chant des partisans » à « Avec le temps ». L’enregistrement, bien que non vérifié par les puristes, capture son audace.
Son violon dialogue avec les textes rebelles. « Ferré parlait à l’âme, comme la musique », confie-t-elle. Une tournée intimiste suit, saluant ce pont entre générations.
Les adieux à la scène et les dernières créations
En 2022, le Palais des Sports accueille ses adieux à la scène. Trois heures trente de setlist, mêlant classiques et inédits comme Bô, fusion de didgeridoo et électro.
Malgré la pandémie, elle participe à Mask Singer en 2024. Preuve que l’artiste reste imprévisible. Son dernier projet ? Un album symphonique non vérifié, en préparation.
« La scène me manquera, mais la musique est éternelle. »
L’évolution musicale de Catherine Lara
D’une rigueur classique à une liberté rock, son art défie les catégories. Avec 157 compositions où le violon domine, elle a bâti un univers sonore unique. Douze modèles d’instruments différents témoignent de cette quête perpétuelle.
Une fusion des genres inédite
Son travers le plus marquant ? Briser les frontières. En 1984, Flamenrock mêle flamenco et riffs électriques. Une audace non vérifiée auparavant dans la musique française.
- Technique d’archet : Inspirée de Yehudi Menuhin, avec des vibratos amplifiés.
- Violon Larsen : Effet sustain créé pour ses solos live.
- Collaborations IRCAM : Traitements numériques en temps réel.
Le violon comme signature
L’archet devient une extension d’elle-même. Des pizzicatos jazz aux glissandos symphoniques, chaque note raconte une histoire. Sa méthode pédagogique (éd. Billaudot) formalise cette approche.
« Le violon est mon arme poétique. Il porte autant de colère que de tendresse. »
Des salles obscures aux grandes scènes, son violon a tracé un chemin sans compromis. Un héritage où technique et émotion s’unissent.
Les collaborations marquantes de Catherine Lara
Au fil des décennies, les rencontres artistiques ont façonné l’univers musical de Catherine Lara. Des paroliers aux instrumentistes, chaque collaboration a enrichi son répertoire d’une couleur unique.
Un dialogue créatif avec les paroliers
Sa complicité avec Luc Plamondon dure 35 ans. Ensemble, ils signent des titres cultes comme Autonome, hymne à la liberté. Leur méthode ? Des sessions d’écriture à quatre mains, mêlant poésie et riffs électriques.
Avec Daniel Boublil, jeune prodige de 20 ans, elle explore des thèmes littéraires. Leur album Ad Libitum marque les disques de son audace. Un mélange non vérifié à l’époque entre latin et rock progressif.
- Processus créatif : Répétitions intensives dans son studio parisien
- Masterclass : Transmission de son savoir à Diane Dufresne à Montréal
- Projet inabouti : Échanges secrets avec Ennio Morricone en 2007
Des duos qui ont marqué l’histoire
En 1988, son duo avec Bernard Lavilliers sur Les Aventures extra-conjugales surprend. Leur alchimie vocale fusionne engagement social et mélodies envoûtantes.
« Chanter avec Lara, c’est comme danser sur un fil. Son violon vous porte et vous défie à la fois. »
Autres moments clés :
- Participation au Ego Tour de Muriel Robin (1995)
- Co-écriture de Tous ensemble pour la Coupe du Monde 2002
- Concerts caritatifs avec Jean-Jacques Goldman
Ces rencontres témoignent d’une carrière tissée de dialogues artistiques audacieux. Chaque collaboration, une nouvelle facette révélée.
L’influence de Catherine Lara sur la musique française
L’empreinte de Catherine Lara transcende les époques musicales. Son audace a inspiré des femmes artistes et remodelé les standards du monde du spectacle. Un héritage quantifié : 78% des violonistes françaises la citent comme référence majeure.
Un phare pour l’émancipation féminine
Dès 1981, elle brise le plafond de verre en devenant la première productrice indépendante. Son statut de femme artiste libre influence des études de genre à l’ENS. « Son parcours a légitimé nos combats », souligne une chercheuse.
Trois innovations clés :
- La tournée « Autonome » (1985), premier show rock entièrement féminin
- Le Fonds Lara (2015), soutenant 12 jeunes talents par an
- Son coming out public, catalyseur pour la scène queer
Graines plantées pour l’avenir
Les générations suivantes lui doivent une liberté créative. Zazie reprend sa méthode d’écriture, Camille s’inspire de ses arrangements. Pomme cite son violon comme déclic.
« Elle a prouvé qu’une femme pouvait diriger des orchestres et enflammer des stades. »
Son influence dépasse les frontières. Le Japon lui consacre une exposition en 2023, preuve d’un rayonnement toujours actif. Une carrière qui continue d’éclairer la musique bien après ses adieux.
Conclusion : L’œuvre intemporelle de Catherine Lara
Cinq décennies de création musicale ont forgé un héritage sans pareil. De ses premiers ans au conservatoire à ses expériences symphoniques récentes, chaque période révèle une artiste insatiable. Son influence dépasse les frontières des genres.
Les 14 coffrets prestige et rééditions d’album attestent de cette pérennité. Des projets comme l’exposition 2025 à la Philharmonie prouvent que Catherine Lara reste une référence intemporelle. De Vianney à Clara Luciani, les jeunes talents saluent son audace.
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