Artiste aux multiples facettes, cette musicienne a marqué l’univers de la musique par son talent unique. Son parcours, riche de cinq décennies, témoigne d’une symbiose rare avec son instrument. Le violon n’est pas qu’un outil, mais une extension d’elle-même.
Dès ses débuts sur scène, elle a su fusionner technicité et émotion. Ses créations électro-acoustiques sur mesure reflètent cette alchimie. Une citation célèbre résume cette connexion : « Mon violon, c’est le prolongement de mon bras, ma béquille ».
Aujourd’hui encore, elle continue de captiver le public. Ses tournées récentes (2020-2023) prouvent que cette passion ne s’éteint pas. Plongeons dans les racines de cette histoire hors du commun.
Les débuts d’une virtuose : l’enfance et la découverte du violon
Une trompette à cinq ans, puis un violon : le destin était tracé. L’univers musical s’est ouvert très tôt, guidé par une famille attentive. L’influence des proches a joué un rôle clé dans cette vocation précoce.
L’influence familiale et les premiers pas
Son père, violoniste, a insufflé l’amour des notes. « C’est moi qui lui ai appris à vibrer », confie-t-il en 2020. Les leçons improvisées à la maison ont marqué ses jeunes années.
À treize ans, elle intègre le Conservatoire de Versailles. Sa mère s’investit pleinement, assurant les trajets hebdomadaires en 2CV entre Poissy et Versailles.
« Quand on a une enfant douée, quelqu’un doit se consacrer à elle »
, déclarait-elle en 1987.
Le choix du violon : une évidence
Le premier instrument, une trompette, a révélé son oreille absolue. Mais c’est le violon qui a capté son cœur. Ses petites mains ont guidé ce choix, malgré un modèle paternel « dix fois trop grand ».
La vibration, au cœur de son apprentissage, est devenue bien plus qu’une technique. « J’ai compris que la vibration venait de l’âme, pas des doigts ». Une philosophie qui anime encore son jeu aujourd’hui.
| Instrument | Âge de découverte | Influence |
|---|---|---|
| Trompette | 5 ans | Révèle l’oreille musicale |
| Violon | Enfance | Choix définitif grâce aux mains adaptées |
La technique unique de Catherine Lara
L’art de jouer ne se limite pas à la technique, mais à une connexion profonde avec l’instrument. Pour cette musicienne, chaque note est une vibration de l’âme, transcendant les règles classiques.

Vibrer avec l’âme : une approche personnelle
Sa méthode repose sur les demi-tons chromatiques, une signature sonore reconnaissable. Contrairement au piano, le violon offre une liberté tonale, permettant des nuances uniques.
« Le son naturel du violon est magique, l’écho suffit », confiait-elle à Guitare & Clavier en 1984. Une philosophie qui guide encore son jeu aujourd’hui.
Le violon électro-acoustique : un compagnon moderne
Depuis 1985, elle collabore avec Hervé Prudent, un luthier du Doubs. Ses violons sont taillés dans du vieux bois d’érable centenaire, alliant tradition et innovation.
- Instruments sur mesure, comme le baryton (violon basse) créé pour elle.
- Effets sobres : privilégie le chorus et l’écho pour préserver l’authenticité.
- Évolution depuis les Barcus-Berry colorés vers des modèles plus épurés.
Le violon dans la création musicale
Le violon n’est pas seulement un instrument, mais un véritable partenaire de création. Il façonne des chansons et des paysages sonores, transformant des thèmes en récits vibrants. Cette alchimie entre l’artiste et l’objet donne naissance à des œuvres intemporelles.
Composer avec le violon : défis et inspirations
La composition repose sur un équilibre délicat. Les mélodies au violon s’entrelacent avec les harmoniques au piano, créant une profondeur unique. « J’écris comme je me sens », révèle-t-elle en 1987, soulignant son approche intuitive.
Les défis techniques sont nombreux. Le violon exige une précision millimétrique, surtout pour les musiques de films. Pour Terre indigo (TF1), elle a fusionné des motifs classiques avec des accents modernes.
- Collaborations marquantes : Francis Huster pour les bandes originales.
- Adaptations audacieuses : Ferré revisité en version flamenco.
- Inspirations visuelles : La Seine comme muse pour des mélodies fluides.
Les morceaux emblématiques et leurs secrets
Des chansons comme Requiem pour un amour ou Johann révèlent cette symbiose. Le violon y joue un rôle mélodique central, tandis que le piano structure l’harmonie.
L’enregistrement d’Aime-moi comme ton enfant avec 500 choristes illustre cette ambition. Le violon guide cette masse vocale, prouvant son pouvoir narratif.
« Mon instrument est mon prolongement, il parle quand je ne sais plus quoi dire. »
Les téléfilms comme Les hommes préfèrent les grosses bénéficient aussi de cette touche. Chaque note sert l’histoire, renforçant l’émotion à l’écran.
Catherine Lara et le violon : une histoire d’amour scénique
Chaque performance est un mélange d’adrénaline et de vulnérabilité. La scène devient un miroir où l’artiste et le public se rencontrent, créant des instants uniques.

La scène comme espace de partage
Le rituel pré-concert est décrit comme « atroce mais nécessaire ». Une heure de silence total précède chaque entrée, moment de concentration intense.
Pour elle, jouer est un dialogue : « Sur scène, nous sommes tous amoureux ». Cette philosophie guide des spectacles comme Entre la vie et l’amour, où le mapping vidéo transporte le public.
- Scénographie immersive : projections de forêts et d’océans épousant les mélodies.
- Direction d’orchestre : approche inspirée de la musique de chambre, privilégiant l’écoute mutuelle.
Des concerts légendaires
Le Palais des Sports contraste avec le Palais des Congrès : le premier offre une énergie brute, le second une acoustique cristalline.
En 2019, 2000 choristes ont accompagné Les Romantiques. Un défi relevé grâce à une méthode unique : « Improviser à 150% de préparation ».
« La peur est mon carburant. Sans elle, je ne monterais plus sur scène. »
La collaboration avec 500 choristes du Québec en 2022 a marqué un tournant. Le violon guidait cette masse vocale, prouvant son pouvoir fédérateur.
Collaborations et influences musicales
Les collaborations artistiques ont façonné une carrière riche en couleurs musicales. Chaque partenariat a apporté une nouvelle dimension à son univers sonore. Ces échanges révèlent une artiste curieuse et ouverte aux métissages.

Des rencontres qui transforment
Avec Luc Plamondon, elle coécrit des titres devenus cultes comme Nuit magique. Leur alchimie créative mêle poésie québécoise et mélodies vibrantes. « Nos différences étaient notre force », confie-t-elle en 2020.
Édith Butler incarne une amitié artistique tout aussi marquante. Leur complicité se lit dans des duos spontanés et des tournées communes. « On est des éternelles gamines », déclarait Butler en 2023.
La rencontre avec Claude Nougaro en 1972 fut un tournant. Son approche du jazz vocal influencera durablement son phrasé instrumental.
Un kaléidoscope musical
Les chants bulgares a cappella ont inspiré ses harmonies. Leur pureté minimale rejoint son amour des arrangements épurés.
Diane Dufresne lui apprend l’audace scénique. Leur collaboration sur Détournement majeur marque les années 1980.
« Léo Ferré, c’est du blues français ». Cette citation explique ses reprises personnelles du poète-musicien. Le blues devient alors une clé de lecture inattendue.
| Style | Influence | Œuvre représentative |
|---|---|---|
| Rock | Énergie scénique | Autonome (avec Plamondon) |
| Tzigane | Virtuosité technique | Improvisations en concert |
| Fado | Emotion brute | Nuit magique |
L’évolution vers des formations minimalistes montre cette quête d’essentiel. Les orchestres symphoniques cèdent place à des combos intimistes. Pour en savoir plus sur ces collaborations, découvrez sa biographie détaillée.
Les projets récents et futurs

Les scènes françaises et québécoises vibrent au rythme de nouvelles performances. Après quarante dates marquantes en France, dont un passage remarqué au Palais des Sports, l’énergie créative s’exporte outre-Atlantique.
Entre la vie et l’amour : un concert symbolique
Ce spectacle puise sa force dans son titre poétique, alternative lumineuse aux thématiques sombres. Le baryton, violon basse sur mesure, y déploie des sonorités inédites. « C’est un dialogue entre l’intime et l’universel », explique-t-elle lors des répétitions.
L’Orchestre Philharmonique de Paris apporte sa touche magistrale à cette création. Le transport des instruments précieux nécessite un protocole rigoureux, chaque pièce voyageant dans des caissons climatiques spécialisés.
La tournée au Québec et en France
La Maison Symphonique de Montréal accueille le spectacle Deux pianos, prouvant l’audace des projets actuels. Le public québécois, décrit comme « exigeant mais loyal », réserve un accueil chaleureux à ces innovations.
« Je finirai mes jours sur scène »
Cette déclaration visionnaire éclaire la route vers l’avenir. Les collaborations cinématographiques, comme celle entamée avec Bernadette Laffont en 1996, trouvent aujourd’hui de nouveaux prolongements.
Conclusion : Le violon, prolongement d’une vie
Une carrière exceptionnelle qui redéfinit l’art du violon moderne. Pendant 77 ans, cette passion a transformé la chanson française, mêlant tradition et innovation. Un héritage vivant qui continue d’inspirer les nouvelles générations de musiciens.
Son approche unique célèbre l’amour de la musique comme langage universel. « Perdre mes mains serait pire que perdre ma voix », confie-t-elle, révélant cette fusion totale avec l’instrument. Découvrez ses prochaines dates pour vivre cet amour scénique.
La transmission reste au cœur de sa philosophie : « La musique est un partage d’âmes ». À travers les décennies, chaque note porte cette vie artistique intense, prouvant que le vrai talent ne connaît pas d’âge.



